En tant que chrétiens, nous devons de façon évidente entretenir une intimité avec le Seigneur de façon personnelle, mais aussi familiale.
En tant que parent, il est important de faire un effort pour ne pas juste instaurer une prière familiale avant de dormir mais également d’organiser des réunions de prière sous forme de culte.
« Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. »
Proverbes 22:6
Voici donc quelques petits conseils pour organiser un temps de prière et de méditation au sein de votre foyer :
- Définissez ensemble un jour où vous êtes tous à la maison. Cela peut être par exemple le samedi matin, ou un soir de semaine juste avant le repas. Faites en sorte de toujours respecter cet horaire. Si l’un d’entre vous a un contretemps, essayez de le décaler à un autre jour.
- Le mieux est de définir cette réunion de prière au moins une fois par semaine et au
- minimum deux fois dans le mois. Cela permet d’instaurer une régularité.
- Commencez ce temps de prière par un ou deux chants. Il est important d’apprendre à vos enfants que la louange et l’adoration sont tout aussi importantes que la prière.
- Après ces chants, l’un des parents peut prier pour la réunion et la remettre entres les mains de Dieu. Il est préférable que le Père le fasse, car pour Dieu, il est le chef de la famille. Cela fait partie de ses prérogatives spirituelles.
- Après cette prière d’introduction, laissez la parole à vos enfants. Vous pouvez par exemple leur proposer, chacun à leur tour, de choisir le passage de la semaine. Assis tous ensemble, procéder à sa lecture de la Parole en faisant en sorte que chacun lise au moins un verset. Pour cela, divisez le texte au préalable.
- Ensuite, vient le temps de l’explication de ce qui vient d’être lu. Commencez par laissez vos enfants expliquer avec leurs mots ce qu’ils ont compris. Viendra ensuite une explication plus complète des parents.
- Pour rendre cela plus ludique, vous pouvez chacun choisir votre verset préféré qu’il faudra apprendre par cœur pour la réunion suivante.
- Après ce temps passé à méditer la Parole, n’hésitez pas à lancer un petit débat familial sur un sujet particulier, une situation qui vous est arrivée et même raconter un témoignage.
- Vient ensuite le temps de clôturer la réunion de prière. Vous pouvez alors demander à chacun des enfants de prier pour ce qui vient d’être lu, pour la nouvelle semaine à venir et pour les besoins. Vient ensuite le tour des parents de faire la prière finale.
Cette réunion de prière ne doit pas forcément durer des heures. Vous pouvez par exemple partir sur une réunion de 20 minutes. Si le temps est dépassé, tant mieux ! Cela vaudra dire que vous commencez vraiment à apprécier ces temps de partage familial, autour de la Parole.
Mais comment éviter la routine ?
Les enfants peuvent bien apprécier ces temps de partage familial, mais comme dans toute relation, la routine menace notre prière. Afin que celle-ci reste « vivante », n’hésitez pas à introduire une nouveauté à certaines occasions, à l’occurrence :
- se demander pardon mutuellement ;
- se bénir les uns les autres ;
- se tenir la main pendant la prière;
- faire la sainte cène …
Mais trop souvent, la prière d’ensemble rime avec galère surtout pour les tout-petits.
Quel rituel adopter pour que toute la famille vive un cœur à cœur avec Dieu ?
- Ne cherchez pas à « faire prier les enfants » : priez vous-même. Comme toujours, l’exemple vaut mieux que les mots. Puisque l’enfant ne peut pas voir Dieu, comment va-t-il prendre conscience de sa Présence ? En vous voyant et vous entendant prier. Témoin de votre prière, il découvrira tout naturellement que quelqu’un est là, à qui vous parlez et que vous écoutez en silence. C’est un peu comme lorsque vous téléphonez devant lui. C’est là que se situe la première approche de la prière.
- Que chacun ait une responsabilité : décorer le coin prière, appeler toute la famille avec une clochette, choisir et lire un texte, jouer un air méditatif à la flute ou un autre instrument de musique si quelqu’un sait le faire;
- Préservez autant que possible le silence, qui manifeste le sacré. «La prière, c’est être attentif à Dieu. Et pour être attentif à Dieu, il faut se rendre inattentif à tout ce qui n’est pas Dieu. Comment y parvenir sans un moment de silence pour éliminer tout ce qui nous trotte dans la tête et nous remettre en présence de Dieu ? Si un enfant se montre agité, récalcitrant, surtout ne pas crier ! Rien de tel pour créer une atmosphère électrique. Il suffit de se lever, sans un mot mais calmement, et de le faire sortir.»
- Et le chahut ? La valeur de la prière ne se mesure pas à l’apparence. Certains enfants sages se montreront particulièrement dociles et recueillis, d’autres auront l’air de s’en moquer éperdument, ne tiendront pas en place et poufferont de rire tous les trois mots. Les seconds ne seront pas forcément moins pieux que les premiers. S’il ne faut pas se satisfaire de leur chahut, il ne faut pas non plus s’en inquiéter. Le but n’est pas d’en faire des enfants modèles, mais de les aider à se mettre en présence de Dieu. En général, nous leur apprenons plus en restant recueillis, plongés dans la prière, qu’en faisant la discipline. Apprendre le silence à un enfant, ce n’est pas lui dire : Tais-toi, mais lui dire : Écoute. Car les mots de la prière n’ont finalement pas d’autre but que de nous rendre attentifs à celui qui nous aime.
- Les mots de la prière. La première prière que nous apprenons aux enfants est le « Notre Père ». Ils ne comprennent pas ce qu’ils disent ? Pas tout, sans doute, mais ils sont très tôt capables d’en saisir l’essentiel, à savoir que Dieu est leur Père. Apprise dès l’enfance, elle reste pour toujours la bouée de sauvetage à laquelle nous nous accrochons aux jours de détresse et la manière la plus simple de dire notre amour. Ensuite, on leur apprend des courtes prières d’une phrase disant l’essentiel.
Que faire quand un ado refuse de prier en famille ?
Il arrive un âge où l’adolescent renâcle de plus en plus à participer à cette prière commune.
« L’adolescent soupçonne souvent le rituel de n’être qu’une coquille vide. Il a un fort souci d’authenticité. Il a besoin de voir un lien concret entre la prière et l’engagement auprès d’autrui. »
Restons paisibles et vigilants. Il n’est pas si facile de passer d’une piété d’enfant, très liée à celle des parents, à une foi adulte. Il faudrait se poser la question de savoir : Est-ce la prière, que l’adolescent refuse… ou la prière en famille ?
Peut-être, qui sait, passe-t-il aussi à une prière plus personnelle ?
Comment réagir ? Continuez de prier paisiblement en lui montrant que « la porte est grandement ouverte », tout en exigeant certaines occasions de rencontre obligatoire telles que : la Pâques, la Pentecôte, les veillés de célébration familiale, le décès, la Noël, etc…) parce qu’il ne doit pas oublier que vous avez de l’autorité sur lui. Et durant cette période, faites de sa foi un sujet votre prière personnelle accompagné avec votre époux(se) et demandez la sagesse de Dieu pour engager une conversation cœur ouvert avec lui.
Aussi, le moment et le rythme qui conviennent à votre famille peuvent également évoluer avec le temps. La prière du soir peut se substituer par une prière personnelle et trouver sa place à un autre moment de la journée : pourquoi pas lors du trajet pour aller à l’école, ou juste avant la prière d’action de grâce du dîner ?
L’essentiel consiste à donner à l’enfant l’habitude de vivre sous le regard de Dieu, dans un cœur-à-cœur avec lui quant à ce.
En bref, il n’existe pas une seule bonne manière de prier avec un petit : il y en a autant que d’enfants. Il s’agit de trouver, pour chacun de vos enfants, ce qui lui permettra de grandir dans l’amour de Dieu. Même si vous pouvez glaner des conseils et des idées à droite et à gauche, c’est vous qui êtes les mieux placés pour choisir ce qui convient. Et cela évoluera au fil du temps : peut-être déciderez-vous, parfois, de remplacer la prière familiale par une prière avec chaque enfant, juste avant de dormir ; peut-être renoncerez-vous, pour un temps, à imposer quoi que ce soit à un petit chahuteur, vous contentant de prier devant lui ; mais peut-être aussi serez-vous conduits à prolonger un temps d’adoration silencieuse. Et vous découvrirez ainsi que, sur les chemins de la prière, ce sont bien souvent nos enfants qui nous entraînent.
Prier, ce n’est facile pour personne. Les « bonnes » raisons de laisser tomber la prière ne manquent jamais! La prière est toujours un combat, il faut le savoir pour ne pas s’étonner des obstacles qui surgissent tôt ou tard. Tous les moyens que l’on peut trouver pour bâtir une prière familiale, pour durer dans la prière, pour faciliter le recueillement sont très utiles, mais ne doivent pas cacher que l’essentiel est ailleurs. L’essentiel, c’est Dieu qui a soif de nous écouter et de nous parler dans la prière.
« Et vous, pères, n’allez pas irriter vos enfants par votre attitude. Mais élevez-les en leur donnant une éducation et une discipline inspirées par le Seigneur. »
Éphésiens 6:4 (Bible en Français Courant)
Vouloir que nos enfants donnent le meilleur d’eux-mêmes nous conduit parfois à les harceler d’exigences multiples, de remarques et de reproches. Tout l’art de l’éducation consiste à établir des priorités, pour solliciter un effort à la fois, en l’adaptant aux possibilités de chaque enfant. La paix dont nos enfants ont besoin pour grandir, la vraie paix qui demeure envers et contre tout, cette paix-là est don de Dieu.
Après de nombreuses années de succès et d’échecs, nous avons réalisé qu’il n’y a pas de bonne manière de mesurer le succès d’un culte familial, si ce n’est ceci: en avons-nous un ?
Le point à prendre en compte est que nous construisons sur du long terme, pas sur du court terme. Un seul culte familial peut donc facilement sembler une perte de temps. Mais je suis convaincu que lorsque nous les mesurons par centaines, répartis sur la vingtaine d’années pendant lesquelles les enfants nous sont confiés, nous allons alors voir que Dieu a travaillé puissamment dans les cœurs de nos enfants et de leurs parents. Et je suis convaincu que nous allons voir qu’il a travaillé à travers l’engagement pris à partir d’une simple mais merveilleuse tradition.
Que Dieu vous bénisse.